Et si vous intégriez l’Eye Tracking dans vos études ?

D’abord utilisé dans la recherche scientifique, l’eye-tracking, (ou oculométrie) s’est démocratisé et est devenu très à la mode notamment dans les études marketing et UX. Proposer ce genre de technologies offre une dimension plus objective à l’étude.
La vision est le sens le plus utilisé chez l’Homme, elle est l’interface entre son monde intérieur et l’environnement qui l’entoure. Elle guide véritablement ses actions. Il parait donc pertinent d’étudier comment une personne explore visuellement une interface afin d’améliorer l’efficacité et l’expérience utilisateur.

Qu’est-ce que c’est ?

L’eye tracking permet d’obtenir en temps réel, la position du regard d’une personne dans la scène visuelle qu’elle est en train de visualiser. Il existe différent type d’eye tracker (une barre fixe, des lunettes ou intégré dans la VR) avec des degrés de précisions plus ou moins précis et un échantillonnage (nombre de données à la seconde) plus ou moins élevé.

En fonction du type d’étude il conviendra de bien choisir son eye tracker afin d’obtenir les résultats escomptés.

Quand et pourquoi utiliser un eye tracker ?

        1. Lors de l’analyse des besoins

Comme cela a été dit précédemment, la vision est le sens le plus utilisé chez l’homme ainsi il est très pertinent de l’étudier lors de la phase d’analyse des besoins, notamment au cours d’observations. En effet, la personne observée puis interviewée au cours de cette phase peut inconsciemment oublier de nous informer d’éléments importants car ces derniers sont devenus « banals » au cours de son activité. La technique d’eye tracking permet ainsi de capter ces éléments.

  • Observation en In situ :

Il est par exemple intéressant d’utiliser des lunettes d’eye tracking lors d’observation in situ (service d’urgence, chambre d’opération, centre de contrôle, magasin etc…) pour identifier les éléments de l’environnement qui ont permis une prise de décision.

Exemple : Le permanencier qui reçoit des appels et qui doit interagir avec différents éléments de son environnement (son écran, tableau de bord d’indicateur des activités, ses prises de notes et ses collègues) pour prendre la bonne décision

  • Observation d’interaction avec une interface existante :

Dans le cas d’une refonte d’une interface, il est pertinent d’identifier les informations importantes qui ont conduit à une interaction avec l’outil de celles qui semblent obsolètes.

        2. Lors de l’évaluation d’une interface

L’eye tracking est également très utilisé lors d’évaluation d’interface utilisateur. Une fois de plus ces données objectives sont un vrai plus pour l’interprétation des résultats et des recommandations qui seront fournis.

  • Évaluation d’une interface :

Dans le cas d’évaluation d’interface, il peut permettre l’identification d’éléments perturbateurs qui sont difficilement conscients pour l’utilisateur. Par exemple, une organisation hiérarchique des informations inadaptée ou encore la présence d’un élément troublant tel qu’un bouton trop saillant.

  • AB testing

Pour la comparaison d’interface, l’eye tracker est très utile pour identifier le parcours visuel de l’utilisateur sur chacune des interfaces et ainsi choisir le parcours le plus fluide. Ou encore, comparer le temps de lecture entre deux notices différentes. Dans ce cas, il sera nécessaire de choisir l’option la plus rapidement comprise. Et ce d’autant plus pour des outils fréquemment utilisés durant des situations d’urgences médicales.

Exemples de résultats :

La technique d’eye tracking a l’avantage de fournir des formats de résultats qui sont facilement interprétables par des novices. Ainsi ils sont de bons supports à la discussion lors de réunion de présentation de résultats et de recommandations.

Les principaux types d’analyses sont :

  • Les cartes de chaleurs ou heatmap : Sur la scène visuelle regardée par le sujet, les endroits où le regard s’est fixé sont représentés par des couleurs plus ou moins chaudes selon la durée. En toute logique, les éléments de l’interface qui ont le plus attiré l’attention de l’utilisateur sont les zones rouges.
  • Les cartes de fixations : Ainsi on peut analyser le parcours de recherche visuelle de l’utilisateur et connaître la fluidité du parcours. Autrement dit, on recueil les éléments suivants dans une scène visuelle : Quels éléments ont été vus ou non ? Dans quel ordre ? Combien de temps ont-ils été vus ?
  • Les AOI : Il s’agit de comptabiliser des événements (ex : nombre et durées de fixations, l’ordre de découverte, le nombre de retours du regard dans la zone etc…) ayant eu lieu dans des zones définies a priori ou a posteriori. Il s’agit d’une analyse très intéressante lors d’AB testing.

Alors, eye-tracker ou pas eye-tracker ?

L’eye-tracker est un remarquable outil de mesure qui permet de récolter des données objectives sur le comportement de l’utilisateur avec son environnement.

Cependant, utilisée seule, cette méthode ne permet pas de répondre à toutes les questions :

Pourquoi un utilisateur a passé plus de temps dans une zone plutôt qu’une autre ? Est-ce à cause du contenu ou de la forme ? De son intérêt ou d’une difficulté de compréhension ? Pourquoi a-t-il cherché une information à un certain endroit plutôt qu’à un autre ? 

Toutes ces questions ne trouvent pas de réponse avec l’eye-tracker. Il est donc nécessaire de l’associer à d’autres méthodes :

L’eye-tracker peut donc s’imbriquer de manière à proposer un affinage des résultats et une meilleure compréhension de l’expérience utilisateur afin d’alimenter les recommandations d’évolution de l’interface utilisateur. C’est dans cette optique que la société UseConcept propose à ses clients d’utiliser l’eye-tracker en complément des méthodes classiques de l’ergonomie afin de renforcer la pertinence des recommandations proposées, et par conséquent, d’obtenir un retour sur investissement plus important.